Plus l’éclairage naturel est important, moins l’éclairage artificiel, consommateur d’énergie, devra le compléter.
L’éclairage artificiel est souvent le premier poste de consommation d’électricité spécifique des bâtiments. Et toute bonne stratégie de maîtrise de l’énergie débute d’abord par la réduction des besoins. L’optimisation de l’éclairage naturel permet donc de réduire le besoin en éclairage artificiel. C’est une étape importante avant de songer à améliorer les systèmes.
Étape 1 : Transmettre l’éclairage naturel
La transmission de l’éclairage naturel va essentiellement dépendre de paramètres architecturaux qui seront peu modifiés en rénovation. Ce sont la quantité, la taille et la forme des ouvertures qui vont largement déterminer la quantité de lumière transmise.
Ensuite, la nature des matériaux de transmission va être influente. Les matériaux sont transparents (vitrages) ou translucides. En rénovation, lors du remplacement des ouvertures comme les fenêtres, portes, portes-fenêtres ou autres panneaux translucides, on prendra soin de tenir compte du coefficient de transmission lumineuse du matériau. Ce coefficient est noté TL ou TLw et s’exprime en pourcentage.
Attention
Le coefficient de transmission lumineuse et le coefficient de conductivité thermique Uw (cf. Diagnostiquer le niveau d’isolation des fenêtres et portes-fenêtres, Remplacement des fenêtres et Améliorations intermédiaires des menuiseries) sont deux paramètres qui évoluent dans le même sens. Plus la conductivité thermique diminue, plus la transmission lumineuse diminue aussi dans la plupart des cas.
Or, pour une bonne performance, on recherche la conductivité thermique (Uw) la plus faible possible pour limiter les déperditions, et la transmission lumineuse la plus forte possible pour augmenter l’éclairage naturel.
En pratique, pour une conductivité thermique donnée à atteindre, on retiendra les modèles d’ouvertures avec la transmission lumineuse la plus importante.
Les paramètres qui vont influencer la transmission lumineuse d’une ouverture sont :
- Le type de matériau utilisé. Les éléments vitrés transparents sont bien meilleurs que les éléments translucides de ce point de vue ;
- Le type de châssis. Il va diminuer plus ou moins la surface nette de vitrage par rapport à la taille brute de l’ouverture ;
- Le nombre de vitres, ou le nombre de couches de polycarbonates dans le cas de panneaux translucides. Pour les ouvertures vitrées, il y a une différence importante entre le double et le triple vitrage ;
- Les caractéristiques chimiques des vitrages et les traitements de surfaces qui leurs sont appliqués.
Exemple
Atténuation de la surface brute de l’ouverture en fonction du type de châssis d’une fenêtre :
- Sans châssis : 0 %
- Châssis fixe : 20 %
- Châssis ouvrant : 40 %
- Châssis ouvrant avec petits carreaux : 55 %
Ces chiffres sont indicatifs. La nature du châssis va également être influente. Les châssis métalliques atténuent moins que les châssis bois ou PVC, car ils sont généralement moins épais.